Le 10 avril 2022, les électeurs français seront appelés au vote à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle.
Penser l’École républicaine, c’est penser la République. Dans la dynamique d’un effondrement de la culture républicaine dont la non-campagne présidentielle est la plus triste incarnation, le Centre d’études républicaines (CERes) déplore l’absence d’un débat public national honorable en matière d’éducation nationale, d’enseignement supérieur et de recherche. Le Centre constate que la refondation attendue de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche n’est pas envisagée, pas plus que les impérieuses réformes structurelles en la matière.
L’École et la République comme l’Université font depuis plusieurs décennies les frais d’une ligne politique gouvernementale erratique. La première est abimée par un nombre trop grand de réformes successives parfois incohérentes ; la seconde souffre quant à elle d’un manque de moyens résultant d’un désengagement de l’État et d’une méconnaissance de la globalité de son fonctionnement par les élites dirigeantes.
De ce constat inquiétant, le Centre d’études républicaines tire la recommandation évidente de l’augmentation des moyens de l’État alloués à l’École et particulièrement l’Université. Pourtant, toute hypothétique hausse du budget serait inutile si elle n’est pas conjuguée à une réforme structurelle de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et la recherche. Abîmés, abandonnés et traversés par des tensions idéologiques, les écoles et établissements de l’enseignement supérieur ne pourront se contenter de rustines visant à satisfaire une sensible opinion.
Si la refondation républicaine passe par l’enseignement et la recherche, il est plus que nécessaire que ce débat de fond soit porté devant les Français.
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Dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle, le Centre d’études républicaines a souhaité prendre sa part au travail d’information des citoyens français par la publication des propositions centrales des douze candidats à la présidence de la République en matière d’éducation nationale, d’enseignement supérieur et de recherche.
Concertation
Président de la République pour un nouveau quinquennat, Emmanuel Macron entend réunir l’ensemble des acteurs de l’Education nationale dans l’objectif de « discuter de la meilleure manière d’atteindre des objectifs nationaux ». Cette première mesure se conjugue à une nouvelle réforme du baccalauréat marquant un retour des mathématiques au sein du tronc commun. Désireux d’octroyer plus de libertés aux établissements avec la poursuite du dédoublement des classes dans les ZEP du CE2 au CM2, Macron entend fonder un nouveau « pacte » avec les enseignants.
Statuts et rémunérations
Pas d’augmentation systématique de salaires en perspective mais la proposition pour chaque enseignant en fonction de la zone géographique, de l’établissement et des activités prises en charges, de missions rémunérées d’accompagnement des élèves. A cette mesure fonctionnariale, s’ajoute une attention prioritaire aux activités périscolaires déjà initiées par l’ajout d’une demi-heure au primaire de sport et de deux heures supplémentaires au collège consacrées à l’EPS.
Moyens
Pour l’enseignement supérieur et la recherche, le candidat Macron propose « deux grands leviers » à actionner pour entamer une réforme. Octroyer une plus grande autonomie aux universités avec un investissement de 30 milliards d’euros dans les « secteurs d’avenir », notamment pour le développement industriel français.
Orientation
Le candidat Macron souhaite accélérer la loi programmation recherche tout en ouvrant « toutes les places nécessaires » dans l’enseignement supérieur par le développement de filière courte et professionnalisante. Il souhaite rendre plus transparent Parcoursup par la publication de statistiques destinées aux familles de l’année précédente. Il souhaite enfin financer à hauteur de 2500€/mois pendant cinq les études des engagés réservistes.
Refondation
Pour la candidate Valérie Pécresse, l’école de la République doit être refondée en cinq étapes. D’abord par l’affirmation d’une « école du respect » fondée sur le lien d’autorité du professeur et de respect de l’élève. Pécresse propose notamment de suspendre les allocations familiales des parents d’élèves perturbateurs ainsi qu’une poursuite systématique pour tout outrage et toute agression d’un professeur avec des peines minimales d’un an de prison ferme pour les auteurs adultes de ces agressions. Le respect des principes républicains est également le centre des propositions de la candidate qui estime nécessaire d’interdire le port du voile dans les établissements scolaires. Valérie Pécresse souhaite, d’autre part, mettre un terme au collège unique et instituer un examen avant l’entrée en 6e en fondant des « 6e de consolidation » pour les élèves en difficulté. Le troisième pilier est celui de l’autonomie pour les établissements scolaires avec la création « d’écoles publiques innovantes » 100% gratuite et autonome dans les quartiers populaires et territoires ruraux.
Statut et rémunération
Pécresse veut également valoriser le métier d’enseignement en créant 10 000 postes supplémentaires tout en augmentant systématiquement le salaire des enseignants. Enfin, pour « donner une chance à tous les enfants de France », Pécresse souhaite rétablir les bourses au mérite et établir un objectif 2027 100% alternance pour les lycées professionnels.
Sélection
Ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, Pécresse souhaite établir un modèle méritocratique de promotion de l’excellence en établissant une sélection réelle à l’entrée des licences et en Master 1.
Fonctionnement
La candidate souhaite initier un « acte 2 » de l’autonomie des universités en instaurant des contrats d’autonomie entre l’Etat et les établissements tout en mettant en place « une conférence du financement de l’enseignement supérieur afin d’évaluer l’ensemble des dépenses et des ressources des établissements et de favoriser les coopérations entre universités ou entre universités et grandes écoles. »
Exigence
La candidate Marine Le Pen entend considérablement élever les exigences dès l’école primaire avec une augmentation des cours d’écriture et de calcul. Le français, les mathématiques et l’histoire seront les priorités du primaire avec un objectif de 20 élèves par classe. Pour la vie scolaire, le port de l’uniforme au collège et lycée sera obligatoire.
Orientation
Au collège, Le Pen entend rompre avec le collège unique et promouvoir les filières professionnelles. Marine Le Pen souhaite également abroger sans équivoque la réforme Blanquer du baccalauréat avec le renforcement de l’examen terminal.
Fonctionnement
En matière disciplinaire, Le Pen souhaite réaffirmer la loi Ciotti (2010) visant à suspendre les allocations familiales et bourses scolaires pour absentéisme avéré et perturbation. L’interdiction du port du voile ainsi qu’une généralisation des vidéosurveillances dans les établissements sont également des mesures retenues par la candidate.
Statut et rémunération
La revalorisation du corps des enseignants figure parmi les priorités affichées avec une refondation du recrutement des professeurs par la suppression des Instituts nationaux supérieurs du professorat et une double inspection académique obligatoire avant titularisation pour les agrégatifs et admis au CAPES.
Investissement
Dans l’enseignement supérieur, Le Pen souhaite construire 100 000 nouveaux logements étudiants publics en instaurant une priorité nationale pour ces mêmes logements. La candidate propose de soutenir financièrement les jeunes qui travaillent en parallèle de leurs études par l’instauration d’un complément de revenu plafonné à 200€ mensuel et 300€ pour les boursiers (20% et 30% du revenu). Une autre mesure est la mise en place de transports en commun gratuit pour les 18-25 ans en heures creuses.
Rémunération et fonctionnement
Anne Hidalgo propose de valoriser massivement en doublant systématiquement la rémunération des enseignants. Présidente de la République, elle souhaite initier des « états généraux de la pédagogie » en faveur de l’établissement d’une école « inclusive et collaborative ».
Valeurs et éducation
Anne Hidalgo souhaite établir, pour tous les établissements publics et privés, un « plan mixité » pour mettre un terme aux « collèges-ghettos ». En outre, « La transmission des valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité, laïcité et lutte contre toutes les discriminations : l’antisémitisme, le racisme, les LGBTQIphobies et le sexisme) sera au cœur d’un enseignement civique repensé et renforcé. » – et notamment par une mobilisation accrue de référents chargés de lutter contre le harcèlement scolaire.
Orientation
La candidate souhaite supprimer Parcoursup et créer massivement des places dans les filières sous tension.
Dans l’Enseignement supérieur, Hidalgo souhaite établir un « plan de rattrapage » dans les universités chargé de lutter contre le taux d’échec élevé en première année d’études supérieures tout en favoriser l’accès à l’alternance.
Échanges et international
La candidate socialiste souhaite développer plus amplement les filières artistiques et fonder des « maisons d’art » à l’école tout en créant un « Erasmus culturel » pour permettre un échange entre les artistes européens.
Savoirs fondamentaux
Le candidat Fabien Roussel souhaite la disparition des devoirs à domicile et l’augmentation du temps scolaire. 90 000 enseignants seront recrutés, bénéficieront d’un dégel des salaires ; 90 000 postes seront créées dans la médecine scolaire et l’accompagnement. Un grand plan national de construction et de rénovation des équipements scolaire sera mis sur pied et un fond national de la gratuité scolaire est mis sur pied.
Programmes et curcus
Les programmes scolaires seront élaborés démocratiquement par les différents acteurs de l’éducation selon la logique 1 tiers d’enseignements littéraires et sciences humaines et sociales, 1 tiers scientifique et technique, 1 tiers culturel artistique et sportif. Les effectifs par classe seront réduits et limités de la maternelle au secondaire.
Le bac professionnel est élargi, peut s’effectuer en quatre ans et voit recréé un CAP dans toutes les filières professionnelles.
Orientation
Le baccalauréat qui redevient épreuve nationale commune assortie de la garantie d’une place en formation choisie dans le supérieur. Parcoursup et la sélection à l’entrée de l’université sont supprimés.
Investissement
Durant le quinquennat, le budget augmente de 14 milliards d’euros à 20 milliards, quatre nouvelles universités sont créées, un plan de recrutement de 10 000 enseignants-chercheurs est engagé. Les étudiants percevront un revenu de 850€ mensuels ajusté à la hausse notamment pour les jeunes issus de milieux modestes. Les services aux étudiants comme les Crous, cités et services universitaires seront développés. Le parc actuel de logements étudiants passera de 175000 à 525 000. Le Revenu de solidarité active (RSA) sera ouvert aux moins de 25 ans.
Savoir fondamentaux
Le candidat Eric Zemmour souhaite recentrer l’enseignement autour des savoirs fondamentaux lire, écrire, compter, contrôlés par un Certificat de Fin d’Etudes au sortir du primaire, réhabiliter l’enseignement et la pratique de la musique, du latin et du grec. Le collège unique est supprimé, le Brevet réhabilité. Les filières scientifiques, littéraires et économiques seront recrées et le baccalauréat redevient une épreuve nationale unique.
Autorité et mérite
Dans les collèges, les CPE deviennent les surveillants généraux, affectés au maintien de l’ordre dans les établissements. Les allocations familiales des parents d’élèves perturbateurs ou absentéistes seront suspendues et les élèves perturbateurs seront orientés vers des internats de réinsertion.
Des classes d’excellences littéraires et scientifiques sont créées dans un lycée par académie.
Les étudiants étrangers seront sélectionnés au mérite et leurs droits d’inscription augmentés. L’accès aux bourses sera pour les absentéistes. Les doubles redoublements seront supprimés comme la discrimination positive dans les filières sélectives afin de récompenser l’excellence et le mérite.
Statuts
Le statut des enseignants sera revalorisé, par l’établissement d’une sélection plus stricte : les concours seront plus exigeants, les INSPE supprimés et remplacés par des Ecoles Normales Supérieures régionales.
Sélection
L’introduction de numerus clausus ciblés désengorgera les filières saturées et sans débouchés professionnels.
Pour soutenir la réindustrialisation, les ingénieurs seront formés en plus grand nombre, les passerelles augmentées, la dépense publique de la Recherche portée à 3% du P.I.B. Des investissements massifs seront réalisés dans les domaines stratégiques, les moyens en équipement des enseignants-chercheurs seront augmentés, les salaires au mérite.
Cadre scolaire
Un plan de construction d’établissements publics est mis en place. Les classes multi-âges sont développées, la pause méridienne étendue à 1h30. L’École fait l’éducation à la santé et sensibilise à la lutte contre la violence. 8000 CPE sont recrutés et les équipes AED renforcées, en particulier en REP.
La gratuité des cantines, transports, sorties scolaires sera générale. Le cadrage national du rythme scolaire, des diplômes et des programmes est réaffirmé, les effectifs par classe sont réduits, notamment à 10 en section ULIS.
L’instruction obligatoire est étendue à 18 ans, ouverte dès 2 ans pour les parents volontaires. Le service public d’orientation est restauré, le contrôle continu supprimé au baccalauréat et au brevet.
Statuts et rémunération
30 000 personnels statutaires seront recrutés sur cinq ans, leurs statuts et rémunérations revalorisés.
8000 allocations doctorales supplémentaires seront octroyées annuellement.
L’étudiant détaché du foyer fiscal de ses parents bénéficie d’une garantie d’autonomie de 1063€.
Orientation et vie éducative
Des formations au droit du travail sont instaurées au lycée comme l’inscription sur les listes électorales possible à partir de 16 ans.
Parcoursup est supprimé et la sélection à l’entrée du supérieur est supprimée.
Fonctionnement
Les subventions à l’enseignement privé sont supprimées Les instances de l’éducation nationale sont revues pour devenir réellement démocratiques. Une instance indépendante chargée de l’évaluation du système éducatif et recréée.
Recherche
La gratuité de l’enseignement supérieur est instaurée, la LPR abrogée, l’ANR et le HCéres supprimés. Le CNRS et les organismes de recherche seront renforcés. Le cadre national des diplômes de l’enseignement supérieur sera rétabli, les lois LRU et Fioraso abrogées.
Savoirs fondamentaux
La maitrise des fondamentaux lire, écrire, compter, sera sanctionnée par un bilan des acquis assorti d’une mise à niveau autorisant le passage au collège. Les heures hebdomadaires de français passent de 9 à 15 , l’initiation aux langues étrangères supprimée.
Filières professionnelles et apprentissage
En lycée professionnel, le volume horaire des disciplines générales sera augmenté. Objectif 1 million d’apprentis à la fin du quinquennat. Les filières techniques et professionnelles sont diversifiées et revalorisées, leurs moyens augmentés. Dès la primaire, des professionnels interviendront dans les écoles à des fins pédagogiques.
Orientation
Les internats d’excellence et bourses au mérite seront développés, Parcoursup transformé. L’assiduité et les résultats sont conditions des bourses.
Le conseil de classe seul décidera pour le passage au niveau supérieur, le versement des allocations familiales sera conditionné à l’assiduité et l’allocation rentrée délivrée en bons d’achats.
Sécurité, valeurs de la république et fonctionnement
Le harcèlement scolaire deviendra grande cause nationale ; les élèves seront sensibilisés à l’usage abusif des réseaux sociaux et la « tolérance zéro » sera instaurée.
L’interdiction de l’écriture inclusive sera réaffirmée, l’interdiction du port de signe religieux ostentatoires étendue à toute personne accompagnant des scolaires et à l’enseignement supérieur.
Le salaire des professeurs sera revalorisé, leur sélection et affectation revue, notamment par une transformation des INSPE.
Sélection
Retour à la gratuité de l’enseignement supérieur. Dans les grandes écoles la procédure de recrutement par examen unique devient la règle. Les schémas régionaux de l’enseignement supérieur sont supprimés et le fonctionnement des universités démocratisé. Le militantisme intra-universitaire sera combattu.
Le gouvernement pallie l’augmentation des frais de scolarité et les résidences universitaires seront renouvelées. Les emplois étudiant seront exonérés de cotisations.
Fonctionnement
Les propositions de Philippe Poutou pour l’école vise essentiellement à la détacher des « besoins du patronat », et à cesser d’en faire un système de sélection sociale, engendrée à ses yeux par la différenciation entre apprentissage d’un métier manuel et formation intellectuelle. Ainsi, l’élève serait rapidement associé aux décisions concernant une scolarité où l’acquisition de compétences manuelles et intellectuelles serait complémentaire. Les subventions aux établissements privés cesseraient totalement. L’enseignement supérieur sera gratuit et sans sélection.
Rythmes et effectifs
Le candidat du NPA souhaite par ailleurs améliorer les conditions de l’enseignement, en limitant le nombre d’élèves à vingt par classe et douze en région d’éducation prioritaire. Il souhaite également abroger les réformes du rythme scolaire initiées par les différents gouvernement successifs. Un accueil éducatif ludique sera instauré à l’école.
Statuts et rémunération
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, Philippe Poutou souhaite que plus aucun patron n’aient le droit de siéger au conseil d’administration d’une université.
Des postes de professeurs seraient massivement créés, et les contractuels se trouveraient titularisés. Le candidat souhaite une augmentation des salaires de 33% et une uniformisation de ceux-ci, de même que les statuts, de la maternelle au supérieur.
Le candidat souhaite interdire emplois précaires et stages non-rémunérés, et donner par le biais de la Sécurité sociale une allocation à chaque étudiant, qui serait financer par les cotisations patronales.
Philippe Poutou président instaurera un « présalaire d’autonomie » pour les jeunes, élevé à 75% du smic.
Statut et rémunération
Jean Lassalle considère que le préalable nécessaire à toute politique d’éducation consiste en la revalorisation du salaire des enseignants, qui n’a à ses yeux pas augmenté comme il l’aurait dû ces dernières décennies, paupérisant peu à peu nos professeurs. Ceux-ci bénéficieront d’augmentations significatives de leur salaire après discussion avec les syndicats.
Fonctionnement
Le candidat souhaite l’allégement des programmes pour se concentrer sur les fondamentaux que sont l’écriture et la lecture et l’arithmétique. Le nombre d’élèves par classe serait réduit, et la formation des professeurs adaptées aux difficultés particulières des élèves, qui seraient désormais repérées dès le plus jeune âge.
Une seconde langue serait enseignée dès la primaire, qu’elle soit étrangère ou régionale.
Évaluation et échanges
La réforme Blanquer serait abrogée, et le baccalauréat redeviendrait un diplôme national, commun à tous et à toutes. Enfin, si Jean Lassalle est élu, les voyages linguistiques seraient favorisés, et chaque élève effectuerait des séjours en France, à la campagne ou à la montagne.
Professionnalisation
Les stages en entreprises seront développés dès le collège, et le recrutement des apprentis serait appuyé par l’État. Le but du candidat est de revaloriser les filières professionnelles, et d’assurer l’accession à l’emploi après la scolarité. Chaque élève suivrait des matières concrètes (sculpture, céramique, cuisine…).
Une nouvelle discipline pour maîtriser les outils numérique sera créée.
Instances
Le Conseil supérieur des programmes serait constitué d’une majorité d’enseignants.
Recherche
Orienter la recherche sur des domaines à intérêts stratégiques : recherche spatiale, transition énergétique du nucléaire, transformation de l’humanité et communication entre les hommes, milieu océanique et biodiversité marine.
Refondation
Yannick Jadot, le candidat écologiste, s’il parvient au pouvoir, souhaite organiser une grande conférence réunissant tous les acteurs de l’éducation, pour refonder l’école autour d’une pédagogie favorisant l’apprentissage par l’expérience – exploration de l’environnement, apprentissage pratique, arts… -, et en mettant fin à l’enseignement intensif et aux évaluations trop lourdes pour les élèves. Les programmes seront élaborés par une nouvelle institution, indépendante du gouvernement en place.
Recrutement et rémunération
Des dizaines de milliers d’enseignants, dont le salaire sera réévalué, seront recrutés au cours du mandat. La formation des enseignants sera repensée, et aura lieu tout au long de leur carrière. Ils seront encadrés par une hiérarchie qui ne s’appuiera plus sur un « management descendant ».
Des moyens seront donnés aux universités pour améliorer l’encadrement des étudiants, en créant notamment 10 000 postes d’enseignants-chercheurs et 1% du PIB sera consacré à la recherche publique d’ici 2025.
Fonctionnement
Sans revenir sur l’éducation prioritaire, les subventions aux écoles publiques et privées seront d’autant plus importantes qu’elles respecteront et encourageront la mixité sociale dans les classes. L’accès à un périscolaire de qualité sera assuré, et le recrutement de médecins, d’infirmiers, d’assistants d’éducation et de personnels en mesure d’aider tous les élèves en difficulté.
Orientation
Les moyens d’orienter les élèves seront développés pour permettre à toutes et tous de trouver un emploi lui convenant, et l’école se voudra un espace d’apprentissage de la vie démocratique et citoyenne, et d’éveil aux enjeux climatiques. Aucun élève ne sera sans inscription après le bac et, au cours du mandat, 100 000 places de formations courtes, principalement dans le domaine des métiers de la transition écologique.
Fonctionnement
L’école sera rendue totalement gratuite. Les effectifs en classe seront réduits, à tous les niveaux. Les subventions aux écoles privées suspendues. La réforme du baccalauréat sera revue, Parcoursup supprimé. Les mathématiques feront leur retour dans le tronc commun.
Dans le supérieur, les réductions de budget seront interdites. Le nombre de place dans l’enseignement supérieur sera augmenté.
Statuts et revalorisation
Le salaire des enseignants sera revalorisés a minima de 500€, en fonction de la hausse des prix. Un plan d’embauche d’enseignants titulaires, de surveillants, de personnel d’entretien et de ménage, d’assistants sociaux et d’infirmières scolaires sera mis en branle.
Une équipe de réserve renforcée sera mise en place pour pallier le défaut de professeurs.