Le mercredi 13 avril, des groupes étudiants ont protesté en Sorbonne et Sciences Po contre les résultats de l’élection présidentielle du 10 avril dernier. Suite à l’organisation de blocages, plusieurs campus de Sorbonne Université ont été contraints à la fermeture, et de nombreuses dégradations ont été constatées, notamment dans les bâtiments historiques de la Sorbonne.
Cette occupation, fondée sur un motif illégitime, consacre une rupture avec le pacte républicain. Il ne peut y avoir, en démocratie, de remise en question des résultats officiels émanant d’une élection. La République ne peut tolérer que l’action de minorités entraine la prise en otage des établissements publics d’enseignement.
Le Centre d’études républicaines condamne fermement les actions militantes du 13 avril en Sorbonne et Sciences Po. Les universités sont des lieux de recherche et de transmission des connaissances et ne doivent faire l’objet d’aucune pression politique quelle qu’en soit la nature. Le débat démocratique constitue le fondement de notre communauté nationale, il ne peut être diminué sous la pression ou la contrainte.
Pour autant, ce cri de désespoir ne doit pas être ignoré. Il est le symbole d’une ligne politique gouvernementale erratique concernant l’Éducation nationale, l’Enseignement supérieur et la Recherche. Ces événements soulignent la nécessité d’opérer à l’échelle nationale une véritable refondation républicaine, en premier lieu par la mise en place des réformes structurelles attendues en matière d’enseignement et de recherche publics.